Le jeune homme qui répondait communement au nom de WhiteScale avait fait son entrée, discrète. Il constata que ce lieu était sacré, divin. Il était au bon endroit. Il observa brièvement la scène, son regard ombré par son capuchon blanchâtre. Il voyait un homme, au milieu de la grande salle. Il était dans une position qu'il connaissait bien. C'est alors que les questions fourmillaient dans sa tête : a Vesperae, on croit aussi en une déesse ? On pratique aussi une religion ? Il existe d'autres dieux, étant donné qu'il avait fort à parier que l'homme ne croyait pas en sa déesse, Kaïla ? Il ne savait pas.
Quoi qu'il en soit, il avait beaucoup à faire. Les lieux divins étaient les meilleurs endroits où WhiteScale pouvait trouver du réconfort. Sa formation de moine a voulut qu'il préfère la relation divine à la relation humaine, bien qu'il soit marié.
Il s'avançait. Ses pas raisonnaient et brisaient la loi du silence. Il n'avait plus à se soucier de son camouflage. Maintenant, l'homme qui priait devait se douter qu'il n'était plus seul. WhiteScale continuait de marcher, droit devant, admirant le décor, sans dire un mot. Il réfléchit : devait-il prononcer le nom de la seule et unique déesse en qui il croyait - pour la simple raison qu'il était monothéiste - et risquer ainsi de passer pour un fou ? Ou alors, pour rester discret, devait-il faire mine de connaître Aariba ? Il ne la connaissait pas, et se trouvait donc dans une situation délicate.
* Je veux rentrer... Kaïla, entends mes prières, mâchées honteusement sous formes de pensées. Je ne veux pas être prit pour un amnésique qui insulte la culture que je ne connais pas. Je veux encore vivre, et retrouver mes terres. *
Ses pensées occupaient toute sa tête en l'espace de quelques secondes, alors que son regard se perdit sur les vêtements de la personne qui stagnait légerement devant lui.